Arrivé à ce niveau, la moindre approximation se paye cash. Jusqu'au niveau des pré-France, même étant "en dedans", nos athlètes bénéficiaient  des meilleures  conditions pour s’exprimer: 3 essais plus 3 autres parce qu’ils étaient dans les 8 meilleurs, toutes les courses parce qu’ils allaient en finale, moins de stress etc. Ils ont pourtant l’habitude des France depuis des années. Mais, en particulier pour la salle, les conditions d‘entraînements ne sont pas optimum,  même s’il  faut remercier la ville de Chalon et le lycée Pontus pour le prêt d’un gymnase pour certains entraînements hivernaux. Comment avoir les  mêmes sensations dans un gymnase en basket que sur du synthétique en pointes ?  Surtout quand la neige interdit toute prise de marque dehors.

Nicolas Faisy savait que cela n’allait pas être simple surtout parce qu’une blessure le réduisait à un minimum de répétions dan ses concours. Il joua le tout pour le tout en supprimant les sauts d‘échauffements. Sans ces réglages, il ne trouva la planche que sur un saut en longueur à 6m90 dans un concours où  record de France fut égalé. Pire, au triple, aucun de ses trois essais ne fut mesuré. La seule note positive fut que sa blessure n‘évolua que fort peu, le motivant encore plus pour sa préparation des France sur piste en juillet.

Pour Cédric Maillard, par ailleurs qualifié aux nationaux senior, deux paramètres très contraignants étaient à prendre en compte : le règlement sur le franchissement des haies à 1m06 et le nouveau règlement interdisant tout faut départ. Dans ces conditions ses deux courses furent à moins de deux dixièmes de seconde de son record, alors qu’il aurait fallut battre le record de Bourgogne, à sa portée, pour accéder à la finale où ses adversaires allaient entre autres prendre les places de Champion de France, 3^ème et 4^ème.   

Comme toujours la hauteur se joua à peu de choses, sur la photo on voit que Coralie Néault aurait pu au minimum égaler son record à 1m67, ce qui l’aurait laissé au pied du podium alors que le titre se joua à 1m71. Vivement l’été !

Enfin, et pour encore expliquer la précision du geste dans  le résultat. Sur 60 haies Salomé Lavier, en grande partie pour un « retard d‘épaule » en réception sur la première haie, perdit une vitesse qu’elle ne pu totalement retrouver,  le podium se jouant à 1/100^ème  en dessous  son record. Ses 5m37 en longueur, par manque de sensation par rapport à la planche ne lui a pas permis d’accéder aux trois essais supplémentaires.